Yearly archive for 1998

Est-ce que Dieu croit à vous?

Interview to Radio Free Europe / Radio Liberty

Bucharest, October 21st 1998
(transcription littérale de l’enregistrement magnétique)

— Est-ce que vous croyez à Dieu?

— Je vous réponds comme Henry Miller: le problème n’est pas de savoir si je crois à Dieu, mais si Dieu croit à moi.
La réalité de Dieu est pour moi une évidence invincible, dans la mesure où Dieu s’identifie à l’infinitude métaphysique qui est le fondement premier de toute realité possible. Les gens d’aujourd’hui ont quelque difficulté à comprendre cela parce qu’ils se sont laissés tromper par fe fausses logiques telles que celle de Georg Cantor et ont fini par perdre tout sens de l’infinitude métaphysique.
La réponse de Miller signifie aussi que notre vie est une histoire qui est écrite aussi bien par Dieu que par nous-mêmes, et que dans son plot vouz courez toujours le risque de choisir le rôle d’un farceur, d’un menteur, d’un faux-monnayeur. Il est bien sûr important d’avoir des idées vraies, mais cela n’est pas tout. Il faut aussi vivre dans le vrai, c’est à dire ne pas faire semblant de savoir ce que vous ne savez pas vraiment, ni faire semblant d’ignorer ce que vous savez parfeitement bien. Si vous n’êtes pas fidèle à ces deux exigences, votre vie est un mensonge et le contenu pretendument vrai de vos idées n’est qu’une partie de la farce totale – cette partie de verité que le mensonge a besoin pour se rendre plus vraissemblable. Donc Dieu ne peut plus vous croire.

— Pensez-vous qu’il est bon d’y-avoir de la croyance sans Église?

— Bien sûr. Le haut clergé a beaucoup menti aux fidèles au cours du XXe. siècle et ils ont maintenant le droit de garder une certaine distance de l’Église, sans la renier certes, mais dans un esprit d’attente prudente jusqu’à ce que Dieu veuille bien leur donner des nouvelles lumières. Pour ne vous donner qu’un seul exemple, um peu avant le Concile Vatican II le Vatican signa avec les autorités sovietiques le tristement célèbre Pacte de Metz, qui l’obligeait à s’abstenir de toute dénonciation contre les régimes communistes au cours des séances du Concile. Le Pacte, qui était secret, a eté caché à la presse occidentale et n’a eté publié que quelque temps après le Concile par des journaux soviétiques. Si vous prennez en compte le fait que jusqu’à cette époque les régimes communistes avaient déjà tué presque une centaine de millions de personnes, dont pour le moins quelque trente millions de chrétiens qui n’avaient commis d’autre crime que celui d’être des chrétiens, vous comprennez la gravité presque infinie de ce Pacte-là.. On condamne aujourd’hui le Pape Pie XII pour avoir fait silence sur la persécution des juifs en Allemagne, mais ceux qui veulent le disculper peuvent alléguer du moins, pour raisonner par absurde, que ce n’étaient pas des brébis de son troupeau, qu’il n’avait pas le dévoir de sonner l’alarme si le loup n’attaquait que les brébis de son frère. Mais que peut-on penser du pasteur qui rend aux loups sob propre troupeau? Devant ce silence abominable, les critiques bien polies et d’ordre purement théorique que l’Église a continué de faire au marxisme ne sont qu’une hypocrisie. Et comment voulez-vous qu’après des choses de ce genre des millions de fidèles ne perdent pas leur confiance à l’Église et ne chosissent pas de d’être, du moins à titre provisoire, des croyants sans Église? Ce ne sont pas les fidèles qui sont en erreur. C’est le Vatican qui a trahi leur confiance, c’est à lui de se répentir et de leur demander pardon, au lieu de faire ces ridicules génuflexions rituelles devant le monde athée, qui sont devenues la mode officielle du jour.

— L’écuménisme est-il possible?

— Au temps où les penseurs chrétiens, musulmans et juifs se comprennaient les uns aux autres, on ne parlait pas d’écuménisme, parce qu’il était une réalité vivante qui n’avait pas besoin d’un nom. Saint Thomas et Saint Albert disputaient certes avec les juifs et les musulmans, mais ils les comprennaient et les respectaient. Après le XIVe. siècle tous les liens spirituels et intellectuels avec l’Islam et je Judaïsme ont eté rompus et aujourd’hui vous ne rencontrerez que de rares spécialistes qui peuvent vous dire les noms de trois ou quatre penseus musulmans ou juïfs orthodoxes modernes. Le dialogue des esprits a eté substitué par des accords de chaceleries, et aujourd’hui l’écuménisme n’est qu’un travesti d’une politique globalisante qui n’a rien de spirituel. Cependant, le vrai écuménisme, qui est l’écuménisme des esprits, reste toujours possible, et il suffit de mentionner le dialoque de Franz Rosenzweig avec Eugen Rosenstock ou les oeuvres de Louis Massignon pour avoir des exemples concrets de cette possibilité. À une échelle bien plus petite, certes, j’ai fait de ma propre vie un exemple de ce genre d’écumenisme, en écrivant mon éssai Le Prophète de la Paix qui est une éxegèse de la vie du Prophète Mohammed à la lumière des traditions catholique et juïve. Je crois que du point de vue de la pure intériorité il-y-a toujours des aproximations surprennantes entre les diverses réligions, mais que cela n’a rien à voir avec des spectacles rituels écuméniques transmis par les media. On a parlé beaucoup de l’État spéctacle, mais il-y-a aussi une réligion spéctacle qui risque bien d’engloutir toute spiritualité sous une pluie de fausses lumières.

— Comment vous situez la connaissance dans le cadre du Nouvel Ordre Mondial?

— La connaissance risque de devenir quelque chose de purement matériel, comme un archive de données enregistrés par des moyens eléctroniques et qui sont transmis d’ordinateur à ordinateur sans passer par la conscience de personne. Aujourd’hui l’on peut produire des thèses académiques rien qu’en faisant un mélange de donnés préalablement hiérarchisés par des ordinateurs, sans qu’il-y-ait bésoin du moindre éffort personnel d’inteléction. C’est la perfection de la “conscience collective” formée d’une multitude de somnambules savants. La doctrine de Wittgenstein, d’une pensée qui se pense elle-même sans avoir besoin d’un sujet humain, devient ainsi une prophétie auto-réalisable. Je crois que Wittgenstein a eté un génie de l’inconscience, un héros de la couardise intelectuelle, le createur d’une doctrine qui atteint les sommets d’une stupidité presque inimaginable. Au monde wittgensteinien qui nous attend, les livres ne seront lus que par eux-mêmes, en donnant carte de démission aux lecteurs humains. La connaissance deviendra une figure de langage pour désigner les dêpots de donnés qui ne seront connus de personne, et la culture deviendra un musée eléctronique universel qui ne reçoit jamais des visites. Bien sûr, il-y-aura toujours quelques individus que feront des efforts pour rester conscients, et même l’élite aura besoin de leurs services. Mais je n’arrive pas à imaginer les abysses de souffrances qu’ils auront à supporter.

— Croyez-vous que le XXIe. siècle sera Chrétien?

— Non. Bien au contraire, il est dejà dans ses racines le siècle de l’Antéchrist, le siècle de l’oppression travestie en liberté, le siècle où les gens qui tueront des saints croiront être des servants de Dieu. Nous voyons dejà se former devant nos yeux une sorte de réligion administrée, un faux écumenisme rose qui unit les seigneurs du jour autour d’un credo tout fait de lieux-communs, un mélange de banalités moralistes, d’oppostuniste politique et d’un désir infini d’être agréable aux média.
Il est certain que Dieu peut disposer autrement, mais tout indique que nous sommes en train d’ingresser dans un âge où l’imposture sera la seule forme de réligion admise, et où l’homme qui veut rester fidèle à l’Esprit ne pourra le chercher que dans l’intérieur de son âme solitaire.

— Quel est votre définition de culture?

— La culture était autrefois la recherche de buts supérieurs à la simple survie matérielle. Cette définition s’appliquait aussi bien à la Grèce qu’aux petites cultures indigènes du Brésil. Mais aujourd’hui ce qu’on appelle culture devient la création illimitée de nouveaux appétits matériels qui se multiplient sans fin et qui empêchent les gens d’avoir d’autres ambitions. Vous voyez, tous les débats soi disant culturels de l’actualité se déroulent autour de sujets liés à la vie corporelle et à la recherche des biens d’ordre matériel. D’un coté, ce sont des désirs d’ordre éconómique. Les capitalistes proclament que le seul bien est la richesse, les socialistes répondent qu’il-n’y-a de mal que la pauvreté. D’un autre coté, ce sont des ambitions d’ordre séxuel exaltées jusqu’au délire: après les droits des homossexuels, l’on proclame le droit à la pédophilie, et ainsi de suite. La multiplication des besoins et des insatisfactions matérielles n’a pas de limite une fois que l’on ait prise cette direction. Le plus ironique de tout est que la tradition de la culture politiquement engagée, qui a eté autrefois un instrument de libération, devient ainsi un moyen d’esclavage: elle a pour mission de rendre les hommes les esclaves de ses insatisfactions mineures, de jamais permettre qu’ils regardent le ciel et songent d’une forme de vie plus elevée. Il faut que chacun ne pense qu’à ce qui le dérange dans le milieu immédiat, que ce soit le desir sexuel inassouvi, le manque d’argent ou la haine invidieuse tournée vers des gens qu’il imagine plus heureux. Les gens qui s’occupent de ce genre de choses restent toujours des enfants malades, ils n’arrivent jamais à l’âge d’homme qui est renonciation, pardon, tolérance, générosité. La culture est denevue l’instrument de la puérilisation universelle. Je ne vois pas de moyen de trouver une définition de culture qui s’applique également à ce phénomene et a ce qu’on appelait jadis du nom de culture. Il ne s’agit pas d’espèces d’un même genre, et donc toute philosophie de la culture est aujourd’hui condamnée à n’être qu’histoire des cultures anciennes où légitimation idéologique de ce nouveau phénoméne qui n’a de commun avec elles que le nom.

— La littérature sud-américaine est-elle en train de devenir la plus importante du monde?

— Peut-être, mais cela est peu de chose à une époque ou toute littérature se réduit a un ludisme imaginatif fait pour la consommation où à la manipulation des masses par la nouvelle administration générale de l’âme du monde. Le succès de Paulo Coelho et le Prix Nobel de Saramago illustrent à perfection ces deux genres de fonctions de la littérature. Mes interêts passent à un millier de kilomètres de ces futilités-là, et je m’en fous de la littérature, soit sud-américaine, européenne ou martienne.

— Quels sont les faiblesses de la démocratie?

— Georges Bernanos l’a dit déjà: la démocratie n’est pas l’opposé de la dictature: elle en est la cause. Il suffit de voir comment la notion de doits humains est aujourd’hui utilisée pour imposer aux gens des nouvelles formes tyraniques de contrôle du comportement pour s’apercevoir que Bernanos avait raison. La démocratie a toujours besoin de s’appuyer à quelque chose d’autre, à un système de valeur extrapolitiques ou suprapolitiques, tel le christianisme, par exemple. Mais la démocratie même tend à détruire ces valeurs et ensuite elle est laissée à elle-même: tout democratiser c’est tout politiser, et quand il ne reste des valeurs que politiques, alors c’est la dictature, comme la definissait d’ailleurs Carl Schmitt: la pure lutte pour le pouvoir, que ne peut mener qu’à la victoire des plus forts. Aujourd’hui même les débats soi disant intellectuels sont devenus de la pure politique: c’est à dire, du lobby, des groupes de pression, de l’intimidation des ennemis et ainsi de suite. C’est le résultat de la démocratisation, et c’est indiscutablement de la dictature. Pour sauver la démocratie il faudrait savoir la limiter, c’est à dire, limiter le territoire de la politique, instituer au délà de la politique une zone où les débats ne sont pas décidés par des moyens politiques mais par la raison, par la sagesse et par l’amour. Ce serait là precisement la fonction de la culture, mais la culture est dejà presque complètement politisée et nous allons à des larges pas vers la dictature universelle sous l’applaudissement général des masses. Comme le disait une ancienne chanson nord-américaine, O when will they ever learn?

— Quelle est la rélation entre la littérature et le totalitarisme (on dit que le totalitarisme produit de la bonne littérature)?

— Je ne crois que le vrai artiste, pour créer de belles oeuvres, ait besoin soit de la liberté soit de l’oppression, soit de la richesse, soit de la misère. Ce sont là des stymulants artificiaux au même titre que la cocaïne. Tout depend de la libre volonté qui est elle-même une sorte de création artistique préalable à la matérialisation des oeuvres. Les conditions extérieures n’ont pas un rôle fixé et constant et, du reste, l’artiste peut s’adapter aux conditions les plus différents. Vous voyez: Thomas Mann et Jacob Wassermann n’ont pas attendu le nazisme pour écrire leurs plus beaux romans, aussi bien que Dostoïevski a produit toute son oeuvre sous l’oppression tzariste et Soljenitsine sous la dictature communiste.
Les théories qui font la création littéraire un effet plus ou moins passif des conditions extérieures sont le fait de gens incapables, de professeurs médiocres qui eux-mêmes ne créent rien et qui par cette raison ne comprennent rien à la création de quoi que ce soit. Malhereusement ce sont ces gens-là qui donnent le ton des études littéraires aujourd’hui.

***

Tradução (Português)

 

A origem da nossa confusão

Olavo de Carvalho


Jornal da Tarde, 15 de outubro de 1998

A Independência do Brasil, como a das colônias espanholas, não foi uma independência senão do ponto de vista jurídico. Política e economicamente, apenas passamos de uma órbita de influência a outra, em mais um episódio da histórica rasteira que a coroa britânica deu em seus concorrentes ibéricos.

É claro que, entre os fundadores do País, havia quem fizesse força no sentido de uma independência mais efetiva. É o caso do grande Andrada, que começou por aconselhar o País a que não fizesse dívida com os grandes banqueiros europeus, porque a dívida, afirmava ele, jamais pararia de crescer. Demitimos o Andrada e estamos rolando a dívida até hoje.

A política inglesa era incentivar rebeliões e reivindicações progressistas nas colônias e áreas de influência alheias, sempre em defasagem com as possibilidades efetivas da economia local, para gerar crises e destruir a hegemonia dos impérios concorrentes. Estimuladas pelos ingleses a dançar num ritmo que não tinham força para acompanhar, as nações afetadas por essa política desenvolveram um complexo cultural crônico, que é a contradição de valores básicos: se buscam adaptar-se às exigências éticas e políticas da civilização progressista, têm de se submeter à potência internacional e perdem autonomia; se querem preservar a autonomia, têm de negar a seus cidadãos os novos direitos criados pela sociedade mais avançada. Daí que, nessas nações, os governos mais democratizantes tendam ao “entreguismo” (JK), e os governos nacionalistas ao “autoritarismo” (Bernardes, Geisel). O reflexo disto na cultura e na vida psicológica é um ambiente geral de farsa e irrealidade, onde todas as propostas têm algum vício secreto e onde ninguém pode dizer plenamente o que pensa, porque todos se sentem, no fundo, culpados de inconsistência.

Mais tarde o centro ativo da transformação mundial saiu da Europa e foi dividido entre os Estados Unidos e a União Soviética, hoje parece estar voltando para a Europa Ocidental. Mas não importa: são sempre os outros que ditam o nosso ritmo e nos forçam a mudanças que, se ampliam os direitos nominais da população, restringem a autonomia nacional e, se ampliam a autonomia nacional, atrasam a evolução dos direitos. Isso acontece hoje, por exemplo, com muita clareza, na questão da ecologia: ou defendemos o interesse nacional e nos tornamos ecologicamente “atrasados”, ou adotamos as novas normas ecológicas abdicando de nossa soberania, como ocorre nas reservas indígenas onde ONGs estrangeiras mandam e desmandam e onde um cidadão brasileiro não pode sequer entrar. Nenhuma das alternativas nos satisfaz, e não podemos também dispensar uma ou a outra. As potências que dirigem o nosso movimento estão plenamente conscientes da posição insustentável de duplo desconforto em que cronicamente nos colocam. Nós é que, às vezes, não percebemos o jogo e, aderindo a aparências, a palavras e rótulos atraentes, ora louvamos o nacionalismo sem assumir a responsabilidade pelo atraso político que ele criará necessariamente, ora proclamamos idealisticamente novos direitos sociais e políticos sem termos a coragem de confessar que o preço deles será a nossa submissão maior a potências internacionais.

Hoje estamos, com FHC, numa fase democratizante-internacionalista; amanhã ou depois, com Lula ou outro petista no governo, voltaremos ao nacionalismo autoritário de Vargas (ou – por paradoxal que pareça – de Geisel). Em qualquer dos casos, sentimos uma profunda frustração, pois nossos melhores esforços são viciados por um mal secreto. É a contradição básica que torna tão difícil a um brasileiro sustentar um discurso político coerente: a coerência das idéias torna-se incoerência dos atos, e vice-versa. Por isso os nossos governantes mais eficazes foram os que tinham o discurso aparentemente mais ambíguo e mais oco, ideologicamente, e por isso os nossos políticos mais caracteristicamente “coerentes a seus ideais”, como Luiz Carlos Prestes e Carlos Lacerda, acabam nada deixando atrás de si senão um rastro de belas palavras…

Meio farsa, meio tragédia, a nossa independência perenemente semifrustrada poderia nos levar à loucura, se não fosse a proverbial habilidade do brasileiro para viver na ambigüidade. Mas esta capacidade é por seu lado parte do estilo tradicionalmente nacional de vida, que um progressismo moralista hoje nos convida a abandonar em troca de um rigorismo legalista de tipo americano que, por sua vez, custará ao nosso país novas submissões. E assim por diante. Até quando?

O Milagre da Solidão

Olavo de Carvalho

Bravo! nº 13, outubro de 1998, edição de primeiro aniversário

Lima Barreto foi, com Cruz e Sousa e Machado de Assis, um dos meus heróis carlylianos de juventude — “the hero as man of letters” —, o tipo do sujeito que pela força da auto-educação se eleva acima do meio opressivamente burro e se torna um educador de seus opressores.

Que os três fossem pretos era coisa que não me comovia especialmente. A discriminação que você sofre como parte de um grupo tem sempre o contrapeso da solidariedade entre a multidão de coitados: quanto mais o expelem de um grupo, tanto mais você se sente integrado no outro, e sempre resta a esperança coletiva de que os oprimidos de soje sejam os opressores de amanhã. Ruim, mesmo, é a discriminação que você sofre sozinho, sem o consolo da palavra nós e das ideologias salvadoras, rejeitado, graças ao estima da diferença, mesmo pelos seus companheiros de raça, de religião, de bairro, de geração. Aí você não tem para onde correr. Você é o próprio Cristo na cruz, abandonado por todos, desprovido de semelhantes. Nenhuma ONG vai fazer lobby em seu favor, nenhuma assembléia da Unesco vai denunciar que você é vítima de uma grossa sacanagem, a rainha da Inglaterra não vai estipendiar nenhuma fundação para socorrê-lo, nenhum editorial do The New York Times vai dizer que você é lindo e maravilhoso como o João Pedro Stédile. Para todos os efeitos, você está excluído até mesmo da classe dos dscriminados. Você é aquela mancha de meio milímetro no canto de uma foto do Sebastião Salgado.

Só o sujeito que passou por essa situação sabe que existe, no mundo, um tipo de mal que supera tudo o que a mídia denuncia, e que pensando bem, é a raiz da porcaria universal.

Explico-me. O herói do primeiro romance de Lima Barreto, Recordações do Escrivão Isaías Caminha, não sofre somente porque é preto e pobre. Ele sofre porque é um sujeito honesto num meio de vigaristas, um autêntico homem de letras num meio de farsantes, um gentleman no meio de carreiristas vorazes e grosseiros. Enquanto preto e pobre, consolava-se olhando a multidão de seus companheiros de infortúnio. Mas quantos semelhantes teria ele nas qualidades excelsas que o destacavam e o isolavam? Quantos irmãos tinha Cristo na cruz? A parte de Isaías que mais dói não é sua inferioridade social: é sua superioridade moral.

Mas Isaías traz ainda a marca do ressentimento racial. Ao escrevê-lo, Lima Barreto sente-se ainda o membro de uma determinada comunidade excluída e fala em nome dela. O livro resvala às vezes para o desabafo direto e, quanto mais se aproxima de uma cópia literal da realidade empírica, mais perde em altitude. O próprio Isaías também é de pouca estatura: ele é melhor que os outros, não mais forte: débil e tímido, reduz-se a uma vítima passiva das circunstâncias, tudo se resolve numa horizontalidade deprimente e, como dizia Antonio Machado, “cuán dificil es/ cuando todo baja/ no bajar también”!

No romance seguinte, Lima Barreto abdica de toda referência a uma injustiça social presente. O major Quaresma não pertence a nenhum grupo discriminado.

Não tem nenhum handicap que o identifique a esta ou àquela multidão de vítimas. Ele é auto-suficiente na luta pela vida. É mais forte, mais inteligente e mais valente que seu antagonista, o presidente Floriano. Quaresma não é discriminado porque algo lhe falte, mas porque tem força de sobra e a generosidade de querer ajudar a seu povo. Este segundo herói de Lima Barreto adquire assim uma altitude que faltava a Isaías. Ele já não é o personagem de um mero drama social, mas o herói de uma tragédia. Segundo Aristóteles, é essencial que o herói trágico seja um homem poderoso e especial: fora disso suas desventuras assinalariam apenas uma conjunção acidental de circunstâncias, suprimível e sem o alcance de uma fatalidade cósmica inexplicável.

Mas a derrota do major ainda é parcialmente explicável. Ele é um gênio criativo, mas, convenhamos, suas idéias são bem esquisitas. Ele tem esse resíduo de fraqueza, a meia loucura que o coloca a meio caminho entre o herói e o anti-herói. É por esse flanco que o inimigo consegue feri-lo. A morte de Quaresma nos deprime, mas não nos escandaliza como um absurdo completo. Há nela algo de razoável: o ideal do reformador era incompatível não só com o ambiente mesquinho da República florianista, mas com a reaidade tout court.

Esse último pretexto da injustiça é enfim abolido num romance seguinte de Lima Barreto, Vida e Morte de M. J. Gonzaga de Sá. Gonzaga é um Policarpo Quaresma sem demência, um Isaías sem o handicap da juventude e da timidez. É um grande homem em toda a extensão da palavra — e sua vida termina no isolamento e na resignação, mas não na derrota. Solitário entre seus livros, o sábio desenganado observa o mundo com um olhar sem ressentimento nem sentimentalismo, cheio de uma compreensão serena que lembra, por mais de um aspecto, a do conselheiro Aires, mas livre daquele resíduo de negativismo schopenhaueriano que foi até o fim a marca registrada de Machado de Assis.

A trilogia barretiana mostra-nos a evolução do ideal do humano do grande escritor, retratada na gradação espiritual dos heróis: o jovem talentoso esmagado pelo mundo, o combatente exaltado e semilouco, o sábio estóico soberano e calmo que permanece de pé enquanto o mundo em torno cai. De personagem a personagem, há uma progressiva depuração e interiorização do ideal, que vai se afastando da situação empírica imediata para se tornar cada vez mais universalmente humano e, na mesma medida, se desliga de todo ressentimento coletivo para encontrar o sentido de uma vida não na vingança, mas no perdão.

O perdão, aqui, não deve ser entendido na acepção beata e sentimental, mas no sentido etimoçógico de per-donare, completar o dom: o mundo não nos persegue porque é mais forte que nós, mas porque é mais fraco. Ele nos persegue porque algo lhe falta: a sabedoria. Como no verso de Santayana: “O world, thou choosest not the better part!” . Ao superar o ressentimento coletivo, o sábio “escolhe a melhor parte” e é o único que, no fim das contas, é rico o bastante para ter o que dar. Gonzaga não é verdadeiramente derrotado. Expelido do mundo, prossegue a busca da verdade, sempre disposto a compartilhá-la com o discípulo que o procure. “The hero as man of letters”: o oprimido tornou-se educador do mundo opressor.

Juntas, as três obras maiores de Lima Barreto formam um poderoso Bildungsroman — o romance da vitória de uma alma sobre si mesma e, por meio disto, sobre o mundo(*).

A transfiguração do oprimido em benfeitor é um milagre que se repete incessantemente na história. Raramente houve um sábio, um santo, um mestre cujos prodígios de generosidade não brotassem dos extremos de discriminação e solidão padecidos na infância, vencidos e superados pela alquimia da maturidade. É a mensagem final do Rei Lear: “Ripeness is all”.

Mas isso só acontece àqueles que sofreram a discriminação sozinhos, sem ter uma raça, um partido, uma ideologia, uma ONG e fundações internacionais a que se agarrar. Quem tem essas coisas não precisa atravessar o caminho da ascese interior. Pode encontrar alívio e reconforto na ilusão de que o ódio dos vencidos é um sentimento moralmente superior ao orgulho dos vencedores. Pode escapar da solidão fundindo-se na massa vociferante dos comparnheiros de partido, sonhando morticínios justiceiros que serão, na sua cabecinha imunda, a apoteose do bem. Foi dessa ilusão sangrenta que a leitura da trilogia de Lima Barreto me libertou, mais de trinta anos atrás.

A diferença entre povo opressor e povo oprimido é apenas quesão de ocasião, e a “solidariedade com os primidos” é apenas o véu ideológico que bsuca embelezar e legitimar, de antemão, os massacres de amanhã. Esse reconforto “ético” é, no fundo, uma fuga da consciência: todo povo orpimido esconde os lances vergonhosos de sua própria história, para poder acreditar-se melhor que os opressores. Não há um só movimento de libertação e de direitos que não se funde nessa mentira essencial, em que se afiam os espetos de futuros holocaustos. Durante um milênio faraós negros arrancaram sangue do lombo semita, para terminar sendo vendidos como escravos e hoje tentar comover o mundo com seu discurso contra os judeus comerciantes de escravos. Os alemães encontraram na humilhação coletiva a inspiração para perseguir os judeus, e a fumaça do holocausto ainda santifica o fuzil isralense a cada tiro que dispara sobre um palestino armado de pedras.

Reihold Niebuhr assinalava a diferença de nível ético, estrutural e intransponível, entre o indivíduo e a comunidade. Para o indivíduo, o sofrimento pode ser o princípio da sabedoria. Para a comunidade, é o motor da violência, que puxa o carro da história na direção da fornalha ardente em cuja beirada um cartaz anuncia: “Justiça e Paz”. Em face disso, a serenidade de M. J. Gonzaga de Sá é a resposta final aos padecimentos do jovem Isaías Caminha, e o heroísmo semilouco de Policarpo é uma etapa, a ser vencida, no caminho do entendimento.


(*) É a única obra desse gênero na nossa literatura, se descontarmos a novela de Guimarães Rosa A Hora e Vez de Augusto Matraga, a que o filme de Roberto Santos deu interpretação inversa, injetando-lhe aquela mistura de negativismo brasileiro e marxismo de botequim que torna a redenção de Matraga um gesto inútil por não se enquadrar, como ato isolado, na estratégia geral do Partido.

Copiado, para a posteridade, deste blog que pode desaparecer a qualquer momento e é a única fonte deste grandioso texto em toda a internet.

***

Link: O Milagre da Solidão

Veja todos os arquivos por ano